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Utilisatrices supplémentaires et TPCM

Indicateurs 1 à 2


En juillet 2016, qui marquait la fin de la quatrième année du projet de FP2020, on comptait 30,2 millions d'utilisatrices de méthodes modernes de contraception de plus qu'en juillet 2012, moment du Sommet de Londres.


L'Indicateur de base 1 (Tableau des estimations 1), le nombre d'utilisatrices de méthodes modernes de contraception supplémentaires , représente la mesure la plus directe de la progression, par rapport à l'objectif consistant à augmenter de 120 millions le nombre d'utilisatrices d'ici 2020. On calcule le nombre d'utilisatrices supplémentaires en comparant le nombre total d'utilisatrices de la contraception moderne à une année donnée au nombre d'utilisatrices en 2012. Le nombre total d'utilisatrices de la contraception moderne est calculé à l'aide de l'Indicateur de base 2 (Tableau des estimations 2), la prévalence de l'utilisation de méthodes modernes de contraception par toutes les femmes, et le total des femmes en âge de procréer dans chaque pays.


Chaque année, de nouvelles données améliorent nos estimations à la fois du nombre total d'utilisatrices de la contraception moderne aujourd'hui et du nombre d'utilisatrices en 2012, année de la référence de FP2020. La publication de nouvelles données dans l'édition de 2015 des Perspectives sur la population mondiale de la Division de la population de l'ONU a entraîné la révision du nombre estimé de femmes en âge de procréer en 2012 et en 2016. On estime à 894 millions le nombre actuel de femmes âgées de 15 à 49 ans dans les pays FP2020. Cela représente 61,5 millions de plus qu'en 2012. Parmi celles-ci, plus de 300 millions utilisent une méthode moderne de contraception, ce qui représente 30,2 millions d'utilisatrices de plus.

Nouvelle estimation des utilisatrices supplémentaires selon des références actualisées

Nous utilisons des « références actualisées » pour estimer le nombre d'utilisatrices supplémentaires. En effet, chaque année, nous réestimons le nombre d'utilisatrices de référence et celui des années ultérieures, lorsque de nouvelles données sont disponibles. Cela signifie que le nombre d'utilisatrices supplémentaires que nous avions estimé dans le Rapport de progrès de FP2020 précédent a également été réestimé. Nos nouvelles estimations (21,5 millions d'utilisatrices de plus

en 2015 et 30,2 millions d'utilisatrices de plus en 2016) reflètent des données qui n'étaient pas disponibles au moment du dernier rapport, y compris un nouveau cycle de prévisions sur la population de la Division de la population de l'ONU. Selon ces nouvelles estimations, le nombre d'utilisatrices supplémentaires des années précédentes est inférieur à celui qui avait été estimé. Il est important de ne pas comparer les estimations de ce rapport à celles du rapport précédent.

Un examen approfondi de l'Indicateur de base 1 révèle que près de la moitié des 30,2 millions d'utilisatrices de contraception supplémentaires se situent en Asie (16 millions), ce qui n'est pas surprenant, puisque les pays les plus peuplés de FP2020 se trouvent dans cette région. À elle seule, l'Inde compte plus de 130 millions des 300 millions d'utilisatrices de contraception dans les pays cibles. Puisque l'Inde compte 38 % du nombre total de femmes en âge de procréer des 69 pays cibles, ses progrès ont une grande influence sur les progrès réalisés par rapport à l'objectif de FP2020 de compter 120 millions d'utilisatrices de plus. L'Inde a commencé à publier des données sur ses États et ses territoires issues de son Enquête nationale sur la santé de la famille (NFHS-4). Cependant, les résultats complets concernant les estimations nationales et l'ensemble des États et territoires ne sont pas encore disponibles. Par conséquent, les estimations de cette année pour l'Inde se fondent sur les données disponibles des 17 États et territoires, associés aux tendances antérieures pour les zones restantes. Selon cette approche, l'Inde compte 7,6 millions d'utilisatrices de plus qu'en 2012, plus que tout autre pays, mais moins qu'estimé précédemment. Lorsque disponible, l'ensemble complet de données nationales et étatiques permettra à l'Inde de mieux évaluer ses progrès par rapport à l'objectif de FP2020 et contribuera à identifier les opportunités d'élargir l'accès à une gamme de méthodes de contraception et à améliorer la qualité des services.


Une grande partie des pays FP2020 constatent une croissance du nombre total d'utilisatrices de contraceptifs à mesure que leur population augmente. Au Nigéria, par exemple, la population de femmes en âge de procréer augmente chaque année de plus de 1 million. Les programmes de planification familiale doivent donc servir un plus grand nombre de clientes, rien que pour maintenir la même proportion d'utilisatrices dans le pays (le TPCM du pays). Dans plusieurs autres pays, en particulier en Asie et en Amérique latine, l'utilisation de contraceptifs est déjà relativement élevée et la croissance du TPCM a été très lente. C'est pourquoi l'augmentation du nombre d'utilisatrices dans cette région est due principalement à l'augmentation du nombre de femmes en âge de procréer, plutôt qu'à l'augmentation de la proportion de la population qui utilise une méthode moderne.


Dans d'autres régions, on constate un plus grand nombre d'utilisatrices supplémentaires en raison de la croissance du TPCM. Dans de nombreux pays africains, l'utilisation de contraceptifs est généralement plus faible qu'en Asie ou en Amérique latine. Il est donc plus facilement possible d'atteindre des utilisatrices supplémentaires en augmentant le TPCM (voir la discussion sur la courbe en S de la croissance du TPCM). Les pays cibles en Afrique comptent 13 millions d'utilisatrices de plus qu'en 2012, ou 44 % du total des utilisatrices dans les pays cibles, même si ces pays ne représentent que 27 % du nombre total de femmes en âge de procréer. À l'avenir, l'Afrique est susceptible de continuer à apporter un nombre disproportionné d'utilisatrices supplémentaires à mesure que la population des femmes en âge de procréer et le TPCM augmentent et à mesure que le nombre d'enfants souhaité diminue dans de nombreux pays.

Dans les pays FP2020, les taux de l'utilisation des contraceptifs varient grandement d'un pays à l'autre. Cette situation influence l'accélération à laquelle les pays peuvent s'attendre alors qu'ils aspirent à atteindre leurs objectifs FP2020. Dans les pays FP2020, le TPCM de toutes les femmes était en moyenne de 33,5 % en 2016, par rapport à 32,4 % en 2012 (moyennes pondérées). La croissance varie grandement selon les régions, et les progrès au niveau de la croissance du TPCM depuis 2012 sont en partie liés à la position des pays sur la courbe en S. À la moitié de 2016, le TPCM était supérieur à 40 % dans 14 des pays cibles. Dans 29 pays, le TPCM oscillait entre 20 % et 40 % et dans 26 pays, il s'élevait à moins de 20 %.


De nombreux pays d'Asie, notamment plusieurs des plus grands pays FP2020 tels que l'Inde, l'Indonésie et le Bangladesh, présentaient déjà des taux d'utilisation de contraceptifs relativement élevés en 2012. Ces pays connaissent une croissance limitée de la proportion des femmes qui utilisent une méthode moderne de contraception depuis 2012. En revanche, de nombreux pays d'Afrique de l'Est et australe connaissent une période très favorable à la croissance du TPCM. La région connaît la croissance la plus rapide du TPCM depuis 2012, et pour la toute première fois, plus de 30 % des femmes et des jeunes filles utilisent une méthode moderne de contraception. Il s'agit d'une augmentation de 25 %, par rapport à 2012. Plusieurs pays de la région figurent parmi les pays FP2020 qui connaissent la croissance la plus rapide, y compris l'Éthiopie, le Kenya, le Lesotho, le Malawi et le Mozambique. Chacun de ces pays a observé une augmentation du TPCM de près de 5 pour cent de points ou plus depuis 2012. À l'avenir, certains de ces pays sont bien placés pour observer une croissance constante ou même plus rapide du TPCM, s'ils consacrent les investissements nécessaires au développement de programmes et à l'amélioration de la qualité des services pour répondre aux besoins de planification familiale de la population. D'autres pourraient connaître un ralentissement naturel des progrès rapides lorsque le TPCM atteint un niveau élevé. Ces pays devront examiner leurs données infranationales plus attentivement pour orienter les futurs investissements consacrés aux programmes.


L'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale présentaient les taux d'utilisation de contraceptifs les plus bas en 2012. Par le passé, la région a observé peu de progrès au niveau de l'augmentation du TPCM. Selon des estimations récentes, les pays d'Afrique de l'Ouest, y compris le Sénégal, le Niger et le Bénin, montrent désormais des signes d'une augmentation de l'utilisation de contraceptifs modernes et pourraient, avec les investissements appropriés, entrer dans une période de croissance rapide du TPCM. Cependant, l'utilisation contraceptive reste très limitée (moins de 10 %) dans de nombreux pays d'Afrique de l'Ouest et centrale, et ne montre aucun signe de croissance. Les échanges sud-sud via le Partenariat de Ouagadougou et d'autres plateformes peuvent aider les pays qui ont la prévalence la plus faible à apprendre des réussites de leurs voisins et les encourager à concentrer leurs efforts sur la génération de la demande de planification familiale.

Estimations du TPCM de toutes les femmes, par rapport aux femmes mariées ou en couple

L'objectif de FP2020 se traduit par notre conviction fondamentale que toutes les femmes, quel que soit leur état civil, doivent pouvoir avoir accès à des services de planification familiale d'excellente qualité, de leur choix. C'est pourquoi FP2020 recense l'utilisation de méthodes modernes de ontraception chez toutes les femmes, plutôt qu'uniquement chez les femmes mariées ou en couple. Cela représente un grand changement dans la façon dont la prévalence contraceptive est habituellement rapportée au niveau international et national. Ce rapport fournit des

estimations pour « toutes les femmes », lorsque c'est possible. Cependant, certaines informations sont uniquement disponibles pour les femmes mariées ou en couple. La mention « toutes les femmes » ou « femmes mariées ou en couple » est inscrite à côté des estimations pour marquer cette différence et indiquer la population concernée par l'enquête. Lorsque l'on étudie les estimations du TPCM, il est important de déterminer la population concernée car, dans la plupart des pays, le TPCM pour les femmes mariées ou en couple est supérieur au TPCM pour toutes les femmes.

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